La famille du journaliste John Cantlie, retenu en otage par les djihadistes de l'organisation État islamique (EI), a exhorté lundi ses ravisseurs à reprendre contact avec elle.

Dans un communiqué, la soeur de l'otage, Jessica Cantlie, presse EI de «reprendre» avec la famille le dialogue qui aurait été interrompu. Les nouvelles tentatives de contact de la famille seraient restées sans réponse.

«Nous étions en contact par une voie que vous avez initiée, mais cela s'est arrêté pour des raisons connues de vous»,  a déclaré Jessica Cantlie.

«Nous invitons fermement les personnes qui détiennent John à rouvrir la voie de communication utilisée précédemment, par laquelle nous continuons d'envoyer des messages, et attendons vos réponses afin que, selon la volonté de tous, nous puissions reprendre le dialogue», poursuit-elle dans ce communiqué.

«Nous implorons EI de reprendre le contact direct», écrit-elle.

Jessica a déclaré que son père, Paul Cantlie, qui a déjà plaidé pour la libération de son fils, était malade en phase terminale et qu'elle parlait au nom de toute la famille.

Cet appel survient après qu'EI a décapité quatre otages, les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, le travailleur humanitaire britannique David Haines et un autre Britannique, Alan Henning, un chauffeur de taxi parti en Syrie pour aider des collègues musulmans à acheminer de l'aide humanitaire.

Photojournaliste britannique de 43 ans, John Cantlie a travaillé entre autres pour le Sunday Times, le Sunday Telegraph et l'Agence France-Presse.

Il a été enlevé en novembre 2012 avec son confrère James Foley.

Après avoir disparu pendant près de deux ans, John Cantlie est réapparu le 18 septembre dernier, vêtu d'une combinaison orange, dans une vidéo de l'organisation EI dont il se dit prisonnier.

Plusieurs autres vidéos de propagande ont depuis été publiées dans lesquelles John Cantlie s'exprime seul face à la caméra pour critiquer les gouvernements américain et britannique ou les frappes aériennes de la coalition internationale.