Le plus haut gradé de l'état-major américain, Martin Dempsey, s'est dit confiant jeudi dans la nomination prochaine du général John Allen au commandement suprême des forces alliées de l'OTAN en Europe, en dépit de son implication dans l'affaire qui a conduit à la démission du chef de la CIA David Petraeus.

John Allen, commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, est actuellement entendu dans le cadre d'une enquête concernant l'échange de milliers de courriels avec Jill Kelley, la femme qui a conduit par hasard le FBI à découvrir que M. Patraeus entretenait une relation adultère.

Le président Barack Obama et le secrétaire à la Défense Leon Panetta ont renouvelé leur confiance au général Allen, mais cette nomination reste suspendue le temps que l'enquête du Pentagone soit diligentée.

Le général Martin Dempsey, chef du comité des chefs d'état-major de l'armée américaine, a déclaré qu'il «avait une confiance absolue» dans les capacités de John Allen à poursuivre sa mission en Afghanistan.

«Je lui ai demandé s'il pensait qu'il pouvait être affecté par le nouveau stress qui le touche personnellement, et il m'a assuré qu'il était prêt, désireux et capable de poursuivre sa mission de commandement,» a déclaré Dempsey dans une déclaration publiée sur le site du département de la Défense.

«John Allen est pressenti pour prendre le commandement suprême de l'OTAN, et je ne voudrais pas qu'il rate cette occasion sans raison», a déclaré Dempsey. Et il n'y en a pas «à ce stade» de l'enquête, a-t-il ajouté dans un entretien avec le service de presse du Pentagone.

John Allen a démenti avoir eu une liaison avec Jill Kelley, amie d'officiers supérieurs et de leurs familles, et avec laquelle le FBI a découvert qu'il entretenait une abondante correspondance, par moment jugée «déplacée», par voie électronique.