L'auteur et militante anti-islamiste Djemila Benhabib craint que le Printemps arabe ne se transforme en Printemps islamiste.

Selon elle, les récentes élections en Tunisie montrent que des groupes musulmans radicaux peuvent tenter de prendre le relais de despote après un soulèvement populaire.

Mme Benhabib est d'origine algérienne, mais elle s'est tout de même penchée sur les récentes élections dans le pays de l'ancien dictateur Ben Ali.

Interdit pendant des décennies sous le régime Ben Ali, le mouvement islamiste modéré Ennahdha s'est vu confirmer comme le grand vainqueur officiel des premières élections libres en Tunisie, la semaine dernière.

La formation politique a remporté 41,47 pour cent des suffrages et 90 des 217 sièges de l'assemblée constituante, selon les résultats définitifs annoncés jeudi soir dernier par la commission électorale.

Ennahdha, arrivé en tête de l'ensemble des 33 circonscriptions électorales (27 en Tunisie et 6 à l'étranger), est donc en position de prendre la tête du nouveau gouvernement. Dès le début de la semaine, le parti islamiste avait choisi son candidat au poste de Premier ministre, son secrétaire général, Hamadi Jebali.

Djemila Benhabib s'inquiète notamment des résultats particulièrement élevés obtenus par les islamistes chez les Tunisiens de la diaspora, qu'elle croyait plus occidentalisés.

La militante anti-islamiste est l'auteure du livre Les soldats d'Allah Ă  l'assaut de l'Occident

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