La mère du journaliste américain Austin Tice, enlevé en Syrie en août 2012, a souhaité jeudi que les États-Unis s'inspirent des méthodes de négociation de la France, en soulignant que les otages français, eux, «rentrent à la maison».

«Les otages français rentrent à la maison. Les Français peuvent être fiers. Pourquoi on ne demande pas aux Français: "comment vous faites?"», s'est interrogée Debra Tice jointe par téléphone par la radio française RTL.

«Bien sûr, on peut répondre qu'il y a des rançons. Il y a bien d'autres choses qu'on fait différemment (en France, NDLR) comme entamer une négociation, mais ici (aux États-Unis, NDLR) les gens ne veulent pas en parler», a déploré Mme Tice, en regrettant par ailleurs n'avoir aucune nouvelle du Président Barack Obama.

«Nous avons eu une carte de voeux de la Maison-Blanche, lors des fêtes. La même carte qu'ils envoient à des millions de personnes. Elle n'était pas signée. Nous n'avons aucun contact personnel avec le Président», a-t-elle souligné.

Officiellement, la France ne verse pas de rançon, mais n'exclut pas, à l'instar d'autres pays européens, des remises d'argent par des tiers. Cette pratique a notamment été condamnée par les États-Unis.

Austin Tice, 33 ans, a été enlevé près de Damas le 14 août 2012, mais il ne serait pas otage de l'organisation État islamique, à la différence du journaliste américain James Foley qui avait collaboré avec l'AFP et a été assassiné par le groupe EI l'année dernière.

La famille Tice a lancé depuis quelques semaines une campagne médiatique pour attirer l'attention sur le sort du jeune homme et obtenir sa libération.

Austin Tice travaillait comme pigiste pour le Washington Post et CBS, entre autres. Il a également collaboré avec l'AFP, la BBC et Associated Press.