Le gouvernement libyen a annoncé mercredi qu'il s'apprêtait à prendre le contrôle des points frontaliers et des aéroports, dont celui de Tripoli, qui sont toujours aux mains des ex-rebelles.

Selon le porte-parole du gouvernement, Salah Al-Manaa, une réunion a eu lieu mardi entre le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) et les responsables des ex-rebelles.

À l'issue de cette réunion, «les thowars (ex-rebelles) ont accepté de remettre les aéroports et les points frontaliers» aux autorités, a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Tripoli.

«Le gouvernement va entamer aujourd'hui les procédures pour prendre le contrôle» de ces installations, dont l'aéroport de Tripoli et le port de Misrata, a ajouté M. Al-Manaa, faisant état d'un «pas important pour renforcer la confiance dans l'État».

Plusieurs aéroports, ports et points de passage avec des pays frontaliers sont toujours sous contrôle des ex-rebelles ayant combattu pendant huit mois le régime de Mouammar Kadhafi avant sa chute en octobre 2011.

Le 21 février, le gouvernement avait donné un délai de deux semaines aux ex-rebelles pour remettre au ministère de l'Intérieur tous les points frontaliers terrestres, maritimes et aériens.

L'aéroport international de Tripoli est tenu par une brigade de la ville de Zenten, tandis que les frontières sud sont contrôlées par les tribus et ex-rebelles de ces régions désertiques.

Il y a un an, des milliers de Libyens ont abandonné travail ou études pour prendre les armes contre les forces du colonel Kadhafi. Après la chute de son régime, la plupart sont restés organisés en brigades armées.

L'armée et la police n'étant toujours pas entièrement opérationnelles, ce sont ces milices qui font largement la loi en Libye et contrôlent notamment des installations publiques.