Des milliers de Libyens ont participé lundi à Benghazi, à l'est du pays, aux funérailles de 163 personnes dont les corps ont été retrouvés dans un charnier à Ben Jawad, à l'est de Syrte.

La foule s'est rendue sur la place Tahrir, où des prières ont été dites à la mémoire des «martyrs» tombés pendant la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi, avant de rejoindre le cimetière islamique.

Les corps découverts «sont ceux de rebelles tués entre février et mars 2011 à Brega, Ras Lanouf, Ben Jawad ainsi que dans les faubourgs de Syrte», avait indiqué dimanche Omar Abdelkhalek Obeidi, président du comité des personnes disparues et médecin légiste.

Selon lui, certains ont été exécutés tandis que d'autres ont péri au cours de combats.

Lundi, Omar Abdelkhalek Obeidi a précisé que seuls 70 corps avaient pu être identifiés. Il a indiqué que le comité avait obtenu une fatwa du mufti cheikh al-Sadiq al-Gharyani et l'autorisation du procureur général Abdelaziz al-Hassadi pour rouvrir les tombes en cas de développements permettant d'aider à identifier les autres dépouilles.

Les familles des martyrs ont exigé un procès rapide de Seif al-Islam, fils du dirigeant Mouammar Kadhafi qui a joué un rôle majeur dans la répression de la révolte.

«Les révolutionnaires de Zenten (ouest) doivent remettre Seif al-Islam immédiatement» afin qu'il puisse être jugé pour ses crimes, a ainsi affirmé Mohammed al-Darnawy, venu enterrer deux de ses frères.