Angela Merkel, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont entretenus lundi par vidéoconférence de la Libye, de l'Égypte et du conflit israélo-palestinien.

Le président français, le président américain, le premier ministre britannique et la chancelière allemande ont évoqué «le dossier libyen et la mise en oeuvre de la résolution 1973 (du Conseil de sécurité de l'ONU) au lendemain du transfert par les États-Unis de la conduite des opérations à l'OTAN», indique le communiqué.

«Ils ont également exprimé leur soutien à la conférence qui se tient demain (mardi) 29 mars à Londres et qui doit rassembler la communauté internationale en appui de la transition politique en Libye», indique la présidence française.

Les autres sujets abordés au cours de la vidéoconférence ont été «le soutien au processus de transition en Égypte et la nécessité de relancer le processus de négociation israélo-palestinien», selon le communiqué.

Une quarantaine de pays sont attendus mardi à Londres pour la première réunion, au niveau des ministres des Affaires étrangères, d'un «groupe de contact» sur la Libye, chargé du «pilotage politique» des opérations militaires de l'Otan et de la préparation de l'après-Kadhafi.

Vers 19h30 ce soir, le président Obama fera un discours à la nation au sujet de l'implication de l'armée américaine en Libye.

De nouveaux moyens contre Kadhafi

Les États-Unis ont mis en oeuvre de nouveaux moyens aériens en Libye spécifiquement destinés à l'attaque des forces au sol du colonel Kadhafi, a annoncé lundi le Pentagone qui s'est défendu d'agir en soutien direct des rebelles.

«Nous avons utilisés des A-10 et des AC-130 au cours du week-end», a reconnu devant la presse un haut responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney.

Il n'a pas voulu donner de précision sur le type de cibles visées.

L'A-10 est un avion conçu pour l'appui aérien rapproché, notamment contre les chars et les blindés. L'AC-130 «Spooky» est un avion de transport modifié pour le combat rapproché. Il est équipé de plusieurs canons, dont un de 105 mm.

Contrairement aux autres appareils employés depuis le début des frappes, ils ne sont pas destinés à embarquer des bombes guidées par laser susceptibles de détruire des centres de commandement ou sites de défense anti-aérienne mais à des attaques contre des troupes au sol.

Mais «ce n'est pas tant l'appareil que les armes qu'il utilise» qui compte, selon le vice-amiral Gortney, qui a évoqué l'utilisation d'armes guidées.

La contre-offensive rebelle au cours de la semaine écoulée a été grandement facilitée par les frappes de la coalition contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi.

Pour autant, a maintenu le représentant de l'état-major interarmées américain, «nous ne sommes pas en soutien direct de l'opposition, cela ne fait pas partie de notre mandat et nous ne nous coordonnons pas avec l'opposition».