La télévision d'État syrienne a qualifié vendredi d'«agression» les frappes américaines contre une base aérienne du régime, une source militaire évoquant des «pertes».

«Agression américaine visant des cibles militaires syriennes avec plusieurs missiles», a alerté la chaîne sitôt après l'annonce américaine.

«L'une de nos bases aériennes dans le centre du pays a été visée à l'aube par un missile tiré par les États-Unis, provoquant des pertes», a ensuite signalé une source militaire citée par la télévision d'État, sans préciser s'il s'agit de pertes humaines ou matérielles.

«Cete agression américaine vient après la campagne médiatique de dénigrement menée par des pays (...) après ce qui s'est passé à Khan Cheikhoun», a indiqué pour sa part l'agence officielle Sana.

L'attaque chimique présumée, qui a fait au moins 86 morts dans cette ville du nord-ouest syrien selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, a été imputée au régime de Bachar al-Assad, notamment par Washington, Paris et Londres.

L'opposition applaudit

L'opposition syrienne par ailleurs s'est félicitée vendredi de la frappe américaine contre une base de l'armée syrienne et a appelé à la poursuite des bombardements jusqu'à «neutraliser la capacité» du régime à lancer des raids contre ses adversaires, a déclaré à l'AFP un porte-parole.

«La Coalition de l'opposition salue la frappe et appelle Washington à neutraliser la capacité du (président syrien Bachar al-) Assad à mener des raids», a indiqué Ahmad Ramadan.

«Nous espérons la poursuite des frappes», a-t-il ajouté.

«L'aéroport visé par la frappe américane était utilisé pour tuer les Syriens et est à l'origine de la mort de milliers d'entre eux en raison des bombardements», a-t-il ajouté.

«L'aéroport abritait un centre pour la fabrication de barils explosifs et un site pour équiper les missiles en substances chimiques», a précisé l'opposant Ahmad Ramadan à l'AFP.

Les barils explosifs sont une armes meurtrière utilisés par les avions du régime syrien contre des fiefs rebelles et qui a fait des milliers de morts pari la population selon des organisations internationales.