Cinq travailleurs humanitaires, enlevés en Syrie en janvier, ont été libérés, a annoncé jeudi Médecins sans frontières (MSF).

Dans un communiqué, MSF a indiqué que des cinq employés enlevés par un groupe armé en janvier, trois avaient été libérés le 4 avril et les deux autres l'ont été ce jeudi.

«Par respect pour la vie privée des cinq personnes, MSF ne révèle ni leur identité ni les circonstances de leur enlèvement et de leur libération», souligne le communiqué diffusé à Genève.

Selon l'agence de presse suédoise TT, les travailleurs sont Suédois, Belge, Danois, Péruvien et Suisse.

«Nous sommes soulagés de voir que tous sont maintenant en sécurité», a souligné la présidente de MSF Suède, Monika Oswaldsson, citée par TT.

«Nous sommes très heureux bien sûr», a déclaré le père du travailleur humanitaire suédois, interrogé par le tabloïd Expressen.

MSF a précisé depuis Genève que l'enlèvement avait eu lieu le 2 janvier dans un hôpital géré par l'organisation dans le nord-ouest de la Syrie afin de fournir des soins de base aux personnes touchées par la guerre civile qui fait rage dans le pays.

MSF a indiqué avoir été forcé à fermer un hôpital et deux centres de santé dans la région de Jabal Akkrad.

«Le soulagement de revoir nos collègues sains et saufs le dispute à la colère face à cette action cynique qui a privé une population déjà ravagée par la guerre d'une assistance dont elle a désespérément besoin», a dit la présidente de MSF Joanne Liu dans une déclaration.

«Un enlèvement de personnel humanitaire a pour conséquence la réduction d'une aide vitale. La population syrienne est la victime à long terme de ces enlèvements. Quelque 150 000 personnes dans la région de Jabal Akkrad sont maintenant privées de l'aide de MSF alors qu'elles vivent dans une zone de guerre», a-t-elle ajouté.

En 2013, MSF avait réalisé 521 opérations chirurgicales dans trois hôpitaux désormais fermés et donné 36 294 consultations. L'organisation avait notamment distribué des médicaments à 400 mères environ, a-t-elle souligné.