Au moins 19 personnes ont été tuées dans des affrontements entre militants islamistes et combattants de l'Armée syrienne libre, vendredi, dans différents villages syriens situés le long de la frontière turque.

Cette violence illustre la flambée de luttes entre factions opposées au régime du président syrien Bachar al-Assad, qui se disputent le contrôle des régions frontalières. Les combattants islamistes, de même qu'un nombre croissant de rebelles, s'affrontent de plus en plus entre eux dans le nord et l'est de la Syrie, faisant des centaines de morts dans les deux camps.

Des activistes ont rapporté d'intenses combats vendredi dans le village d'Azaz, près de la frontière turque, entre des islamistes d'un groupe lié à al-Qaïda et des combattants de l'Armée syrienne libre, qui profite de l'appui des puissances occidentales.

À Damas, l'équipe d'inspecteurs de l'ONU était sur le terrain pour une quatrième journée consécutive dans le cadre de son mandat de démantèlement des armes chimiques syriennes. Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné la semaine dernière son appui à cette mission. Les experts devront, d'ici le 1er novembre, démanteler l'arsenal d'armes chimiques de la Syrie et détruire toutes les réserves du régime Assad d'ici l'été 2014.

La Russie, principal allié du régime syrien, a conclu une entente avec les États-Unis pour éviter la menace d'une frappe aérienne contre la Syrie, en représailles contre une attaque à l'arme chimique qui a fait des centaines de morts.

Par ailleurs, le président Assad a mentionné, en entrevue jeudi à une chaîne turque privée, qu'il était encore trop tôt pour dire s'il se présenterait à nouveau lors du scrutin présidentiel de l'an prochain, laissant toutefois croire qu'il s'en abstiendrait si c'était ce que souhaitait «une majorité de Syriens».