Les inspecteurs responsables de superviser le démantèlement des armes chimiques syriennes ont commencé mercredi à sécuriser, en collaboration avec les autorités syriennes, les sites où ils doivent opérer, selon un communiqué obtenu par l'AFP jeudi à Damas.

Au cours «de sa première journée de travail, l'équipe conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU, a commencé avec les autorités syriennes à sécuriser les sites où elle va opérer, notamment les zones périphériques», indique le texte, sans préciser quelles sont ces zones.

«Elle examine aussi les risques pour la santé ou liés à l'environnement auxquels elle pourrait être confrontée», ajoute le texte daté de mercredi.

«En outre, les préparatifs se poursuivent pour démanteler bientôt les sites de production d'armes chimiques, qui est une des tâches immédiates de l'équipe», ajoute le communiqué.

La tâche de l'équipe internationale est considérable, les experts estimant que la Syrie possède plus de 1000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde et du sarin, répartis sur environ 45 sites.

Leur mission est aussi l'une des plus dangereuses, la Syrie s'enfonçant chaque jour un peu plus dans un conflit qui a fait plus de 115 000 morts depuis mars 2012.

Par ailleurs, «les discussions sur le volume du stock (d'armes chimiques) sont en cours (...) pour que les délais imposés par le Conseil exécutif de l'OIAC et le Conseil de sécurité de l'ONU soient respectés», ajoute le texte.

Jeudi, au troisième jour de leur première mission en zone de guerre, les inspecteurs ont quitté leur hôtel à bord de trois véhicules de l'ONU, selon un photographe de l'AFP sur place.

Leur destination n'était pas connue, une grande discrétion entourant le travail des inspecteurs de l'OIAC accompagnés d'une équipe d'experts de l'ONU depuis leur arrivée mardi à Damas.