Quelques dizaines de personnes ont manifesté vendredi à Aden, principale ville du sud du Yémen, pour réclamer la sécession du sud avant d'etre dispersées par la police, selon des témoins.

Les forces de sécurité avaient déployé un dispositif exceptionnel dès vendredi matin dans la ville, y faisant stationner des blindés, pour dissuader la population de participer à la «Journée de colère» contre les forces nordistes.

Des manifestants sont sortis par groupes de quelques dizaines dans les quartiers de Crater, de Khor Maksar et de Mansoura, scandant «occupation, dehors» avant d'etre dispersés, ont indiqué des témoins.

Le Mouvement sudiste sécessionniste avait indiqué cette semaine soutenir l'appel lancé par de jeunes sudistes sur des réseaux sociaux pour faire du vendredi 11 février une «Journée de colère».

Dans la ville de Zinjibar, à l'est d'Aden, des centaines de personnes ont manifesté à l'appel d'un chef local, Tarek al-Fadli, dont les partisans étaient revêtus de linceuls, ont indiqué des habitants à l'AFP.

«Occupation, dehors», proclamaient les banderoles brandies par les manifestants.

Des centaines de personnes ont également manifesté dans la ville de Moukalla dans le sud-est du pays et des affrontements les ont opposés à la police, selon des témoins qui n'ont pas fait état de victime.

Etat indépendant jusqu'à 1990, le sud du Yémen est le théâtre d'une contestation de la part du Mouvement sudiste, une coalition qui réclame l'indépendance.