La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a explicitement exclu mercredi que les États-Unis envoient des conseillers militaires sur le terrain en Libye, au contraire de la France, de l'Italie et du Royaume-Uni.

«C'est un désir d'aider (les rebelles) à mieux s'organiser et nous le soutenons. Nous n'y participons pas, mais nous le soutenons», a-t-elle dit lors d'une émission devant être diffusée par la chaîne publique américaine PBS.

Elle a ensuite répondu «non» au journaliste qui lui demandait si les États-Unis pourraient suivre cet exemple de leurs alliés européens.

Les propos de la secrétaire d'État précisent ceux du porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, qui avait répété auparavant que l'administration américaine n'envisage pas l'envoi de «troupes américaines sur le terrain» en Libye.

Mme Clinton a aussi estimé qu'il était «trop tôt pour dire» si la situation était enlisée en Libye, et suggéré la possibilité d'un conflit prolongé.

«Nous voulons arriver à une solution, qui doit être une solution politique, mais cela pourrait ne pas être aussi rapide que nous le souhaiterions tous», a-t-elle lancé au cours de l'émission, conçue comme une conversation avec Henry Kissinger, son lointain prédécesseur au département d'État.

Elle a par ailleurs répondu: «Je ne crois pas», au journaliste qui lui demandait si une solution était possible avec la présence de Mouammar Kadhafi.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, avait évoqué «un certain risque» que le conflit en Libye «puisse durer», dans un entretien dimanche au  au Parisien/Aujourd'hui en France.