Le président égyptien Hosni Moubarak doit quitter le pouvoir «d'ici à vendredi», a déclaré mardi l'opposant Mohamed ElBaradei à la chaîne satellitaire Al Arabiya.

Les Égyptiens, qui manifestent depuis une semaine pour le départ du président Moubarak, «veulent en finir aujourd'hui, sinon vendredi au plus tard», a déclaré M. ElBaradei.

«Vendredi (prochain) a été baptisé «jour du départ»», a-t-il ajouté, indiquant espérer «que le président Moubarak quitte le pays avant cette date après 30 ans au pouvoir».

«Je ne pense pas qu'il veuille voir davantage d'effusion de sang», a-t-il dit, en référence aux troubles ayant émaillé les manifestations en Egypte et qui ont fait 300 morts depuis le 25 janvier selon la haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay.

Interrogé sur l'offre de dialogue faite par le nouveau vice-président égyptien, Omar Souleimane, M. ElBaradei s'est dit favorable à «un dialogue national global» mais a posé des conditions, «et en premier lieu le départ du président Moubarak».

«Si le président Moubarak s'en va, tout ira dans la bonne voie», a-t-il dit, soulignant que les manifestations en masse au Caire et à Alexandrie devraient «être pacifiques».

Il a exprimé la crainte que «le président Moubarak n'ait pas tiré la leçon et n'ait pas compris le message, que l'armée a pourtant bien compris en annonçant comprendre les revendications légitimes du peuple».

«J'espère qu'il aura compris cela et qu'il quittera le pays pour entamer une nouvelle ère et prévenir (davantage) d'effusion de sang», a conclu l'opposant égyptien, qui s'impose comme la figure de proue de la révolte dans son pays.