«Le danger qui pèse sur nous pèse sur tous les pays. Personne n'est à l'abri du développement du fondamentalisme islamiste sur son territoire. Et moins encore les pays communautaristes. Dans ce sens, j'ai le sentiment que le Québec, le Canada, ressemble beaucoup à la Belgique.»

De passage au Québec depuis quelques jours, Marine Le Pen, la présidente du Front national (FN), ce parti d'extrême droite de France, a servi cet avertissement aux Canadiens en réaction aux attentats terroristes de Bruxelles.

Mme Le Pen, dont le parti est actuellement premier dans les sondages, a demandé, comme elle l'avait fait après les attentats de Paris en novembre, le retour des contrôles aux frontières entre les pays de l'Union européenne pour lutter contre ce qu'elle qualifie de «menace terrible et gigantesque».

Il faut «regagner le terrain des quartiers dans lesquels nous n'avons plus aucune autorité ni visibilité, qu'on a laissé aux mains des mafias islamistes, ajoute-t-elle. Aller vider les caves des banlieues des armes qui s'y trouvent. Fermer les mosquées salafistes. Toutes. Toutes. Car le salafisme est l'idéologie qui fonde le terrorisme islamiste. Et renvoyer dans leurs pays ceux qui accompagnent ce fondamentalisme islamiste.»

Il y aurait plus de 60 mosquées salafistes, un mouvement né en Arabie saoudite qui revendique une pratique rigoriste de l'islam, en France selon le ministère de l'Intérieur. Une série de perquisitions a été menée dans des organisations salafistes après les attentats de novembre 2015 dans le cadre de l'État d'urgence. Le premier ministre Manuel Valls avait associé la mouvance salafiste aux attentats du 13 novembre. Précisons qu'il existe plusieurs branches du salafisme, dont certaines se disent pacifistes.