Les 33 mineurs sauvés en 2010 d'une mine du nord du Chili après 69 jours passés sous terre ont remercié vendredi leurs sauveteurs et le Chili entier au cours d'une cérémonie religieuse marquant le premier anniversaire de l'accident à l'origine de leur calvaire.

«Nous sommes les survivants d'une catastrophe. Aujourd'hui nous voulons tous vous remercier», a déclaré Luis Urzua, chef de tour des «33» l'an dernier, au cours d'un rassemblement à Copiapo (nord) organisé à l'initiative des mineurs en présence du chef de l'État Sebastian Pinera et d'acteurs, privés ou officiels, de leur sauvetage.

«Grâce à vos efforts, il n'y a pas aujourd'hui 33 croix plantées dans le désert», a-t-il ajouté, les yeux un peu rougis, répétant à plusieurs reprises: «Merci. Merci. Merci».

Cette cérémonie religieuse intervient un an exactement après l'éboulement à 400 m sous terre dans la mine de San José, le jeudi 5 août dans l'après-midi, qui bloque les 33 hommes à 200 mètres plus bas dans un tronçon de galerie.

Ils y resteront 69 jours, dont les premiers 17 sans le moindre contact avec l'extérieur, dans la pénombre et en rationnant de maigres vivres, se sentant voués à la mort, avant qu'un contact soit établi le 22 août, puis que s'engage une opération titanesque pour leur sauvetage, qui captiva le monde entier.

M. Pinera a étreint un à un les 27 mineurs présents à la cérémonie de vendredi. Quatre n'ont pu être présents pour un problème de correspondance de vol depuis les États-Unis, et deux --Edison Pena et Victor Zamora-- n'ont pas souhaité assister à la cérémonie.

Le président chilien devait, dans la journée, remettre officiellement au mineur Jose Ojeda le bout de papier griffonné de sa main et remonté de la mine par une sonde foreuse, par lequel les secouristes et le monde entier prirent conscience du miracle au bout de 17 jours: «Nous allons bien, les 33 dans le refuge».

Le mot sera confié à un musée de Copiapo, avec la nacelle métallique «Phenix» qui hissa un à un les 33 mineurs à l'air libre le 13 octobre.