Les États-Unis ont «dénoncé» jeudi la décision d'organiser une présidentielle anticipée le 22 avril au Venezuela, et ont «soutenu» la décision de l'opposition de «rejeter les conditions du régime» qui n'assurent pas un scrutin «libre et juste».

Les autorités électorales ont annoncé mercredi la date de l'élection, quelques heures après l'échec des négociations entre gouvernement et opposition.

«Ces élections n'ont pas l'assentiment de tous les partis politiques et limitent la possibilité d'y concourir», estime la porte-parole du département d'État américain Heather Nauert dans un communiqué. Elle accuse le pouvoir «autoritaire» du président Nicolas Maduro, qui veut obtenir un nouveau mandat, de «continuer à démanteler la démocratie vénézuélienne».

«L'absence de volonté du gouvernement vénézuélien de négocier de bonne foi empêche tout accord qui permette d'organiser des élections crédibles», déplore encore la porte-parole de la diplomatie américaine, jugeant que le camp Maduro «n'est pas assez courageux pour concourir à des élections sur un pied d'égalité» avec ses opposants.

Washington va donc «continuer à faire pression sur le régime pour rétablir l'intégrité de la Constitution vénézuélienne».

Durant une tournée en Amérique latine qui vient de s'achever, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a évoqué de possibles sanctions américaines contre les exportations pétrolières du Venezuela, même si cela risque d'avoir de lourdes conséquences sur la population.