Le gouvernement du Brésil, l'un des pays au taux de criminalité le plus élevé du monde, a retiré de la circulation quelque 570 000 armes à feu grâce aux campagnes publiques de désarmement depuis 2004, a annoncé mardi la présidente Dilma Rousseff sur le site web de la présidence.

«Réduire le nombre d'armes signifie réduire le risque de violence. Nous pouvons et devons instaurer une culture de paix», a souligné Mme Rousseff.

En 2005, le gouvernement de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva avait organisé un référendum sur l'interdiction de la vente d'armes à feu et de munitions dans le pays, mais 64% des Brésiliens (soit 59 millions) s'y étaient opposés.

Le gouvernement organise régulièrement des campagnes de désarmement: quiconque remet une arme aux autorités peut recevoir jusqu'à 300 reais (180 dollars), selon le type d'arme, et l'anonymat lui est garanti.

Cette année, une campagne a permis de récupérer 28 000 armes à feu.

De 1997 à 2008, plus de 1,8 million d'armes à feu ont été détruites par l'armée, selon une étude de l'ONG «Je suis pacifique» qui affirme qu'au moins huit millions d'armes sont actuellement en circulation.

Selon des chiffres officiels, les armes à feu font de 20 000 à 30 000 morts par an au Brésil.

L'État de Rio est le quatrième le plus violent du pays avec 41,5 homicides pour 100 000 habitants en 2007, le premier étant l'État d'Alagoas (nord-est), avec 59,5 homicides pour 100 000 habitants.