Le narcotrafiquant Edgar Valdez, alias «La Barbie», arrêté le 30 août près de Mexico selon la police mexicaine, a bien été pris après une longue traque, a affirmé vendredi le président mexicain, Felipe Calderon, démentant la version d'une reddition volontaire diffusée par des médias.

«La Barbie» n'a simplement pas opposé de résistance aux policiers venus l'arrêter, a indiqué Calderon dans un entretien avec le service espagnol de la chaîne de télévision américaine CNN.

«Il n'est pas venu frapper à la porte en disant "Je suis La Barbie, arrêtez moi". La police l'a découvert au terme d'une longue poursuite et d'un travail de renseignement très compliqué», a ajouté M. Calderon.

Le quotidien mexicain El Universal, suivi par d'autres médias, avait affirmé jeudi que «La Barbie» s'était livré volontairement et n'avait pas été capturé au terme de la vaste opération policière décrite par les autorités.

«Replaçons-nous à ce moment: on t'encercle dans un grand déploiement, avec des fusils, des mitraillettes, et tu prends une décision. Pour des criminels, cela signifie, j'imagine, que tu te rends ou que tu résistes. Je crois que La Barbie a agi raisonnablement et qu'il s'est rendu», a poursuivi M. Calderon.

Mexico et Washington offraient 2 millions de dollars de récompense pour la capture de «la Barbie», ex-lieutenant d'Arturo Beltran Leyva, chef du cartel des frères Beltran Leyva, abattu par les troupes de la Marine méxicaine en décembre 2009.

L'ambassadeur des États-Unis au Mexique, Carlos Pascual, a également démenti vendredi une autre information de presse selon laquelle «La Barbie», de nationalité américaine, se serait rendu après avoir rencontré des agents de la DEA, l'agence anti-drogue américaine.

De même, aucun accord formel n'a été conclu entre les deux pays pour l'extradition du trafiquant, né à Laredo (Texas), a ajouté l'ambassadeur, sans toutefois exclure la possibilité d'une telle procédure.