Un chef de la guérilla du Sentier lumineux, contrôlant une zone de narcotrafic au Pérou envisage de se rendre, a affirmé mardi le commandant en chef de l'armée, qui a promis au leader recherché «garanties et sécurité» s'il rend les armes.

Le général Francisco Contreras, cité par l'agence officielle Andina, a assuré détenir des informations selon lesquelles «camarade Artemio envisage de se rendre à la justice. Il est affaibli, et n'a pas d'autres options».

«Je l'appelle à déposer les armes», a poursuivi le général Contreras, à l'occasion d'une célébration pascale de l'armée et la police à Lima. «Nous allons garantir sa vie, lui donner toutes les facilités et la sécurité pour qu'il ne soit pas attenté à sa vie».

Jose Florez Leon dit «Camarade Artemio» est l'un des chefs du Sentier Lumineux, la guérilla d'inspiration maoïste active dans les années 1980-90. Il mène à présent une faction restante de la guérilla, liée au narcotrafic, dans la région du Alto Huallaga (nord-est), fief de production de coca.

L'État péruvien a offert mi-2009 d'importantes primes pour des informations menant à la capture de cadres ou chefs du Sentier, dont un million de soles (350 000 dollars) pour Artemio.

Une autre faction, menée par Victor Quispe Palomino dit «Camarade Jose», contrôle la région dite du VRAE (Vallée des fleuves Apurimac-Ene), dans le sud-est, où elle est surtout un prestataire paramilitaire du narcotrafic.

Armée et police disputent depuis plusieurs années le contrôle de ces deux poches de territoire aux résidus de la guérilla ou «narcoterroristes», comme les appellent les autorités.

Les accrochages se sont multipliés depuis mi-2008, du fait d'une présence militaire accrue sur le terrain, faisant une trentaine de morts en 2009 parmi les forces de sécurité.

Ces derniers mois, la presse s'est fait état de dissensions entre les deux factions restantes du Sentier, s'accusant l'une l'autre de déviationnisme contre-révolutionnaire.