Ce sont de récentes attaques menées contre des couples mixtes du Wyoming qui ont poussé un dirigeant local de la NAACP, principale organisation américaine de défense des droits civiques, à s'assoir avec un drigigeant du Ku Klux Klan, la tristement célèbre organisation suprémaciste américaine.

Samedi dernier, Jimmy Simmons, président de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People -Association nationale pour l'avancement des gens de couleurs) de Casper au Wyoming a rencontré dans un hôtel de la ville Jonh Abbar, Kleagle (directeur des relations publiques) du KKK. Une réunion qui n'a pas été endossée par la direction de la NAACP, selon la présidente de la NAACP Colorado-Montana-Wyoming, Rosemary Lytle, qui assure avoir découvert l'existence de l'improbable discussion qu'après coup, dans les pages du journal local.

Plus incongrue encore, la rencontre entre les deux «ennemis jurés» s'est soldée par une demande d'adhésion du Kleagle Abbar à la NAACP, accompagnée d'un don de 50 $ à l'organisation de défense des droits des Noirs. Pour Abbar, le Klan n'est pas raciste, mais sécessionniste. Il rêve de voir les États du nord-ouest (Wyoming, Montana, Idaho, Washington et Oregon) quitter les États-Unis pour devenir un territoire «de race blanche» où les Afro-Américains pourraient voyager, mais pas s'installer, en échange d'États réservés aux Noirs, la Géorgie par exemple.

Mais bien qu'il ne soit pas «raciste», ne venez surtout pas parler de couples mixtes à M. Abbar. «Nous voulons des bébés blancs» a-t-il insisté auprès de ses interlocuteurs de la NAACP.

À lire sur slate.fr et politico.com (en anglais)