Ancien fleuron de la société irakienne, presque complètement éliminés pendant le règne de Saddam Hussein, les salons de poésie renaissent à Bagdad. Une douzaine d'entre eux ont rouvert leurs portes au cours des deux dernières années, symbolisant le retour d'une certaine liberté d'expression et d'une baisse de la violence. 

Leur importance est telle que les Irakiens n'hésitent pas à braver la menace d'un attentat pour s'y rendre. « Je connais les risques que je prends, mais je m'en fiche», lance Ali al-Nijar, en route pour l'un de ces salons malgré l'explosion récente non pas d'une, mais de de deux bombes. Plus de 200 à une certaine époque, ces lieux de rencontre privilégiés de l'élite intellectuelle du pays avaient été rapidement désertés après l'arrivée de Saddam Hussein au pouvoir. Les participants craignaient, non sans raisons, la présence d'espions chargés de rapporter d'éventuels propos contraires au régime, avec les conséquences que l'on imagine.

Un reportage à lire sur le nytimes.com