Pourquoi Barack Obama éprouve-t-il du mal à gagner la confiance des Blancs de la classe ouvrière? C'est en tentant de répondre à cette question que le sénateur de l'Illinois a tenu les propos controversés que l'on sait sur la religion, les armes et les sentiments xénophobes auxquels s'accrocheraient les Américains des petites villes pour sublimer leurs frustrations économiques.

Comme l'écrit Bob Herbert aujourd'hui dans cette chronique, la réponse maladroite d'Obama tient peut-être au fait qu'il a voulu éviter une «vérité» que le gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell ne s'est pas gêné d'aborder il y a quelques mois : «Je pense qu'il y a certains Blancs qui ne sont probablement pas prêts à voter pour un candidat afro-américain». Je cite Herbert dans le texte :

This toxic issue is at the core of the Clinton camp's relentless effort to persuade superdelegates that Senator Obama "can't win" the White House. It's the only weapon left in the Clintons' depleted armory.

Selon Herbert, Obama doit aborder cette question de front. Je le cite de nouveau le chroniqueur dans le texte :

If I were advising him, I would tell him to confront the matter head-on, meeting as often as possible with skeptical, and even hostile, working people in Pennsylvania and elsewhere. Let the questions rip, and answer them honestly.

No one has an obligation to vote for Mr. Obama, and it's certainly not racist to vote against him. But the senator can make it clear that it is wrong to dismiss a candidacy out of hand solely because of the race or ethnicity or gender of the candidate.