À un mois de l'élection présidentielle, le camp McCain réalise qu'il ne suffira pas de vanter les mérites du candidat républicain pour gagner. Aussi entend-il redoubler d'ardeur d'ici au scrutin pour attaquer Barack Obama et soulever des doutes à son sujet. La publicité ci-dessus, qui a commencé à être diffusée hier, est un bon exemple de cette stratégie dont le Washington Post fait état aujourd'hui dans cet article.
Selon le Post, l'équipe de John McCain veut attaquer Barack Obama sur son jugement, son honnêteté et ses fréquentations personnelles. Les républicains, semble-t-il, ne toucheront pas aux liens entre le candidat démocrate et son ancien pasteur Jeremiah Wright, mais ils ne se gêneront pas pour parler des relations du sénateur de l'Illinois avec Bill Ayers, membre d'un groupe radical dans les années 1960 et 1970, et Tony Rezko, l'homme d'affaires de Chicago reconnu coupable de fraude et de corruption.
Le New York Times publie aujourd'hui à la une un article sur Ayers, un professeur à l'université d'Illinois à Chicago qui a appartenu aux Weathermen, un groupe extrémiste qui considérait la violence nécessaire pour faire avancer la politique. Le groupe a revendiqué des attentats à la bombe n'ayant pas fait de victimes, contre le Pentagone et le Capitole, entre autres, il y a une quarantaine d'années.
Au milieu des années 1990, Barack Obama a présidé une fondation de soutien scolaire, Chicago Annenberg Challenge, dont Ayers était cofondateur. Selon le Times, Ayers n'a joué aucun rôle dans la nomination d'Obama. Les deux hommes ont participé ensemble à six rencontres de la fondation. À la même époque, Ayers a organisé une réunion électorale à son domicile en faveur d'Obama au début de sa carrière politique. Les deux hommes vivaient dans le même quartier.
De 2000 à 2002, Obama et Ayers ont également fait partie de la fondation Woods, où ils se sont croisés une douzaine de fois. Ils n'ont jamais été des intimes, selon le Times, et ne se sont jamais revus depuis.
Le sujet d'Ayers avait été soulevé dans le dernier face-à-face entre Obama et Hillary Clinton :