Barack Obama a choisi de ne pas rompre son silence sur la crise à Gaza lors d'une conférence de presse cet après-midi à Washington, se contentant d'exprimer sa profonde préoccupation. Je cite son explication :

«Je continue d'insister sur le fait qu'en matière d'affaires étrangères, il est très important d'adhérer au principe d'une seule présidence. En particulier parce que de délicates négociations se tiennent en ce moment et que nous ne pouvons nous permettre d'avoir deux voix s'exprimant au nom des États-Unis, lorsque tant de choses sont en jeu.»

Le silence d'Obama a été critiqué par des commentateurs arabes, européens et américains. On trouve ici un éventail de ces critiques. Lisa Gans, avocate spécialisée dans les droits humains, défend ici le mutisme du président élu. Je cite un extrait d'un article qu'elle signe sur le site Huffington Post :

«Plutôt que d'être un signe d'appui à l'offensive dans la bande de Gaza, le refus d'Obama de commenter peut signifier qu'il n'est pas d'accord avec les actions d'Israël et qu'il entend adopter, une fois à la Maison-Blanche, un ton différent de celui de l'administration actuelle. Il n'est cependant pas prêt à interférer avec le pouvoir de cette administration en matière de politique étrangère.»

(Photo AP)