Le New York Times et le Washington Post publient aujourd'hui de longs articles (ici et ici) sur le processus qui a mené à la décision de Barack Obama d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. La correspondante du quotidien français Libération à Washington en fait ici un résumé utile dont je cite deux extraits :

Le portrait en creux qui en ressort est celui d'un président «insatiable d'informations», qui n'hésite pas à poser toutes les questions les plus dérangeantes et même à changer d'avis, mais qui sait aussi trancher. Un président plus que parfait. Devant un graphique qui montrait le déploiement prévu des renforts américains en Afghanistan ces dix-huit prochains mois, Barack Obama a eu la phrase décivise, qui sera peut-être un «tournant» dans l'histoire de sa présidence, avance déjà Peter Baker du New York Times : «Je veux qu'on pousse ça vers la gauche», a déclaré le président. Les renforts américains devront arriver plus vite en Afghanistan, pour pouvoir être aussi retirés plus tôt, signifiait-il là. (...)

En résumé, pas de révélations fondamentales, mais plein de détails, comme le zèle déployé par Hillary Clinton. La secrétaire d'État, qui aurait bien voulu se trouver à la place d'Obama, dans ce fauteuil de président, a pris grand soin de se montrer parfaitement préparée à toutes ces réunions, souligne le New York Times. Elle a posé des «questions difficiles» sur l'entraînement des troupes afghanes, sans se gêner d'empiéter sur les plate-bandes du Pentagone. Après un exposé très convaincant du Pentagone, à base de cartes en couleurs, elle a intimé à ses conseillers : «Il nous faut des cartes». Barack Obama est vraiment un bon président : sa rigueur fait des émules...

(Photo AFP)