Les républicains misaient sur l'élection d'aujourd'hui pour non seulement conquérir la Maison-Blanche mais également le Sénat, où les démocrates détiennent actuellement la majorité avec 53 sièges (sur 100) en prenant compte les deux indépendants.

L'optimisme des républicains était d'autant plus justifié que les démocrates remettent en jeu 21 de leur sièges contre dix pour les républicains et les deux indépendants (le tiers du Sénat est renouvelé tous les deux ans). Mais les démocrates ont de bonnes chances de conserver leur majorité, étant notamment servis par la faiblesse des candidats républicains dans deux États rouges, en l'occurrence Todd Akin au Missouri et Richard Mourdock en Indiana.

Akin et Mourdock, qui ont provoqué des tollés avec leurs commentaires controversés sur le viol, tiraient de l'arrière dans les sondages à la veille du scrutin. Les républicains pourraient également perdre le siège de Scott Brown au Massachusetts, où la candidate démocrate Elizabeth Warren mène dans les sondages, ainsi que celui de la retraitée Olympia Snowe au Maine, où la victoire pourrait aller au candidat indépendant Angus King, qui joindrait le caucus démocrate s'il l'emportait.

Des courses très serrées ont par ailleurs lieu au Wisconsin, en Virginie, au Montana et au Nevada. Mais les candidats démocrates devraient l'emporter au Connecticut, en Floride, en Ohio et en Pennsylvanie, alors que les républicains devraient triompher au Dakota du Nord, au Nebraska et en Arizona.

Le Dakota du Nord et le Nebraska étaient représentés par des démocrates qui ont pris leur retraite.

Personne ne doute que les républicains conserveront leur majorité à la Chambre des représentants, dont les 435 sièges sont renouvelés aujourd'hui.