Dans un rapport rendu public hier, l'inspecteur général des services fiscaux américains (IRS) ne met pas en cause la Maison-Blanche pour la sélection délibérée de groupes conservateurs par des agents de l'IRS en vue d'un examen approfondi de leur dossier.

Mais les républicains du Congrès ne sont pas convaincus et s'intéressent en particulier à ce qui s'est passé le 4 août 2011 lors d'une rencontre où l'avocat principal de l'IRS a été mis au courant de l'utilisation de critères inappropriés par des fonctionnaires pour traiter des demandes d'exonération fiscale.

Les républicains veulent savoir si l'avocat de l'IRS a ensuite informé l'avocat principal du Trésor, dont il relève. Si un lien peut être établi entre l'IRS, une agence indépendante, et l'administration Obama, l'équation politique de ce scandale changera, comme l'explique le New York Times dans cet article.

Chose certaine, le rapport de l'inspecteur général de l'IRS indique que les dirigeants de cette agence ont trompé le public et les parlementaires au sujet de la date où ils ont été informés de l'emploi de raccourcis par l'IRS pour cibler des groupes proches du Tea Party et du mouvement «patriote».

Des parlementaires républicains ont déjà demandé la démission du patron intérimaire de l'IRS, Steven Miller, qui a été convoqué vendredi à la première audition du Congrès sur cette affaire.

En attendant, Barack Obama a ordonné au secrétaire au Trésor, Jack Lew, de sanctionner les responsables de ce fiasco. Eric Holder, ministre de la Justice, a annoncé de son côté l'ouverture d'une enquête du FBI.