«Je suis désolé d'avoir fait du mal à des gens. Je suis désolé d'avoir fait du tort aux États-Unis. À l'époque de la décision, comme vous le savez, je devais résoudre beaucoup de failles et de problèmes», a déclaré Bradley Manning hier en s'adressant à la juge Denise Lind, qui pourrait le condamner à 90 ans de prison pour avoir transmis 700.000 documents militaires et diplomatiques au site internet WikiLeaks.

Cet acte de contrition a coïncidé avec la diffusion d'une photo présentée pendant le procès de l'ex-analyste militaire et illustrant ses troubles d'identité sexuelle. L'avocat de Manning avait fait valoir que ce problème ainsi qu'une enfance difficile avec des parents alcooliques avaient contribué au stress et à l'isolement que vivait le jeune soldat au sein de l'armée.

Manning a précisé hier qu'il n'invoquait pas ses «problèmes», dont sa confusion sexuelle, pour excuser sa décision de transmettre à WikiLeaks des documents secrets. Mais il est évident qu'il cherchait à susciter la compassion de la juge.