Mitt Romney avait raison : la Russie est bel et bien l'ennemi géopolitique numéro un des États-Unis. C'est du moins ce que soutient un de ses anciens conseillers dans cet article sur les tentatives d'intimidation de Vladimir Poutine à la suite de la chute de son allié ukrainien, Viktor Ianoukovith.

«Ce que Romney a dit sur la menace russe était en plein dans le mille», a confié Nile Gardiner, chercheur à au groupe de recherche Heritage Foundation, à l'agence Reuters. «Cela a été amplement démontré en Ukraine, en Syrie et également en Russie.»

Comme plusieurs conservateurs, Gardiner reproche à Obama de ne pas défendre «la cause de la liberté» à l'étranger avec la vigueur d'un Ronald Reagan. Ses critiques ne reprochent pas seulement au président son «inaction» ou sa «passivité» face à l'Ukraine, mais également face à la Syrie, le Venezuela, l'Iran...

Mais les conservateurs ne sont pas les seuls à être déçus de la politique étrangère du président démocrate. Pas moins de 53% des Américains pensent que Barack Obama n'est pas respecté à l'étranger, selon un sondage Gallup publié cette semaine.

On imagine que l'invasion de la Crimée par les soldats de Poutine n'améliorerait pas la situation. Cela étant, on peut évidemment se demander ce qu'un Romney ou un John McCain, qui a qualifié récemment Obama de «président le plus naïf de l'histoire», aurait fait à sa place.