La journaliste Rukmini Callimachi du New York Times a signé la semaine dernière une enquête bouleversante sur la façon dont le groupe État islamique a non seulement fait du viol une arme de guerre mais également une partie intégrante de son interprétation de l'islam. Le site de la RTBF a traduit l'article en français. En voici un extrait :

«Juste avant de violer la fillette de 12 ans, le combattant de l'État islamique a pris le temps d'expliquer que ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas un péché. Parce que la jeune fille pratiquait une religion qui n'était pas l'islam, le Coran ne lui donnait pas seulement le droit de la violer, il l'approuvait et l'encourageait. Il attacha ses mains et la baillonna. Puis il s'agenouilla à côté du lit et se prostra dans une prière avant de se mettre sur elle. Quand il eut terminé, il s'agenouilla pour prier encore, balisant le viol de dévotion religieuse.»

Comme l'a souligné Callimachi sur Twitter, l'EI n'est pas le premier groupe a utilisé le viol comme arme de guerre. «Ce qui rend l'EI différent, c'est la façon dont ils l'ont codifié et rendu public», a-t-elle écrit.