Il y a deux semaines, le tout-Washington s'accordait pour dire que Kevin McCarthy était à peu près assuré d'être élu par ses pairs au poste de président de la Chambre des représentants en remplacement de John Boehner, démissionnaire.

C'était avant que le représentant républicain de Californie ne commette sa gaffe sur la véritable raison d'être de la commission spéciale de la Chambre sur l'affaire Benghazi. C'était aussi avant que la minorité radicale du groupe républicain ne commence à s'agiter et à menacer de ne pas voter pour McCarthy le 29 octobre, date du vote final pour l'élection du prochain président de la Chambre.

Or, McCarthy a réservé une surprise de taille à tous ses collègues aujourd'hui en se retirant de la course au poste de Boehner. Pour succéder à ce dernier, il avait besoin du vote de 218 des 247 républicains de la Chambre à l'occasion du vote du 29 octobre. Son retrait de la course signifie qu'il ne pensait pas être en mesure d'atteindre le chiffre magique.

McCarthy a dû arriver à cette conclusion ce matin après qu'environ 40 de ses collègues les plus radicaux lui eurent préféré un représentant de Floride peu connu mais ultra-conservateur, Daniel Webster, pour remplacer Boehner.

Après le numéro 1 des républicains de la Chambre, c'est donc au tour du numéro 2 d'être dévoré par les radicaux du parti. Qui sera maintenant assez brave (ou assez fou) pour affronter ou diriger ces derniers?