À compter du 1er novembre, comme le rapporte le journal Politico dans cet article, Jeb Bush réduira la masse salariale de sa campagne de 40%, licenciera 50% du personnel de son quartier général à Miami, retranchera 20% de ses coûts de déplacement et 45% des dépenses ne touchant pas aux médias et aux contacts avec les électeurs.

L'ancien gouverneur de Floride n'est pas seulement à la traîne dans les sondages. Il est aussi à court d'argent, ses récoltes de fonds étant trop modestes pour l'organisation qu'il avait mise en place dans l'espoir d'écraser ses adversaires dans la course à l'investiture républicaine pour la présidence.

Le remue-ménage du candidat favori de l'establishment républicain survient au moment où le neurochirurgien à la retraite Ben Carson éclipse l'homme d'affaires Donald Trump dans les sondages en Iowa, l'État qui tiendra les premiers caucus de la course à l'investiture des deux grands partis américains en février 2016.

La présence de Carson et Trump à la tête des sondages inquiète les stratèges et bonzes républicains, qui craignent une longue course à l'investiture républicaine susceptible de nuire à l'image de leur parti au moment où Hillary Clinton pourrait voguer paisiblement vers l'investiture démocrate.

«Le camp républicain est en plein désarroi», a confié le stratège républicain Edward Rollins au New York Times, en notamment déplorant les «pitreries» de Trump.

Jeb Bush aura la chance de rassurer l'establishment de son parti mercredi à l'occasion du troisième débat des primaires républicaines.