La décision de Donald Trump de dissoudre deux instances l'entourant pour le conseiller en matière de politique économique ne doit pas obscurcir un fait important. Cet homme qui est arrivé à la Maison-Blanche en se vantant de ses liens étroits avec le monde des affaires a été déserté par les plus importants chefs d'entreprise de son pays en raison de son incapacité à faire une distinction claire entre les suprémacistes blancs et les néonazis qui sont descendus sur Charlottesville le weekend dernier et ceux qui se sont opposés à eux.

«Je suis en profond désaccord avec la réaction du président Trump face aux événements des derniers jours à Charlottesville», a notamment déclaré le PDG de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, qui faisait partie du Forum de stratégie et de politique dont les membres avaient décidé de le dissoudre avant même l'annonce du président.

Bill George, PDG de Metronic, a expliqué au New York Times que la pression des consommateurs avait joué un rôle important dans la révolte des gens d'affaires. «Ces dirigeants ne peuvent pas vivre avec des consommateurs qui pensent qu'ils copinent avec quelqu'un qui supporte des suprémacistes blancs ou des néonazis.»

Trump se réveille ainsi aujourd'hui plus isolé que jamais. Or, plutôt que d'essayer d'unir son pays, il a annoncé la tenue le 22 août d'un rassemblement de ses partisans à Phoenix, au grand dam du maire de cette ville d'Arizona, qui l'a prié de reporter cette activité.