Ils ont en commun d'être nés dans des familles riches et d'avoir fréquenté des écoles élitistes. Là s'arrêtent les comparaisons.

Après des études à l'Université de Princeton et à l'école de droit de l'Université de Virginie, Robert Mueller a choisi de servir son pays au Vietnam. Chef d'un peloton de Marines, il s'est vu décerner de nombreuses décorations pour son comportement sous le feu ennemi.

De retour aux États-Unis, il a servi comme procureur avant de grimper les échelons au sein du ministère de la Justice, où il a fini par diriger la division criminelle. Dans les années 1990, il a pratiqué le droit dans le privé, gagnant beaucoup d'argent mais détestant ce genre de travail.

Aussi, prenant tout le monde par surprise, il a quitté son cabinet juridique et renoué avec l'humble rôle de procureur dans le district de Columbia, où il a représenté la poursuite dans des procès contre des criminels de plus ou moins grande envergure. C'était comme si un chef de police retournait patrouiller dans les rues de sa ville.

Plus tard, sous George W. Bush et Barack Obama, il a transformé le FBI pour en faire une force de premier plan dans la lutte contre le terrorisme.

Aujourd'hui, cet homme austère dont l'équipe semble être à l'abri des fuites tient entre ses mains le sort d'un homme dont il est aux antipodes, comme l'explique Marc Fisher et Sari Horowitz dans cet article fascinant publié dans le Washington Post.