Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a écarté samedi le risque d'un affrontement naval avec la Turquie, à la suite de la dégradation des relations entre les deux pays.

«Il n'y a aucun risque d'affrontement naval», a assuré le vice-ministre, lors d'une interview à la télévision publique.

«Je n'imagine pas un instant que des navires (de guerre) turcs accompagneraient des bateaux venant forcer le blocus de Gaza» a ajouté ce haut responsable.

Par la même occasion, il a réaffirmé qu'Israël maintiendrait son blocus naval de la bande de Gaza, d'autant que cette mesure «a été légitimée par un rapport de l'ONU».

Ce rapport d'enquête commandité par l'ONU et rendu public jeudi considère que l'armée israélienne, qui a tué neuf passagers turcs d'un bateau d'une flottille de militants pro-palestiniens en route pour la bande de Gaza en mai 2010, avait eu recours à une force «excessive et déraisonnable».

Mais le document onusien a jugé légal le blocus naval imposé par Israël contre le territoire palestinien en Méditerranée.

En annonçant vendredi des mesures de rétorsion contre Israël, qui refuse de s'excuser pour l'abordage meurtrier, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a averti que «la Turquie prendra toutes les précautions qu'elle estime nécessaires pour la sécurité de la navigation maritime dans l'est de la Méditerranée».

Le ministre n'en a pas dit davantage, mais de source proche du gouvernement on précise que la marine turque a reçu l'ordre d'être «plus active et vigilante» en Méditerranée orientale.