Le Sri Lanka a annoncé samedi qu'il allait autoriser début décembre tous les civils déplacés pendant le conflit contre la rébellion tamoule à quitter les camps de réfugiés où ils étaient parqués depuis des mois, satisfaisant ainsi la communauté internationale.

Le gouvernement a aussi répété qu'il achèverait la réinstallation des civils d'ici à la fin de l'année.

«Nous autoriserons une liberté complète de mouvement», a déclaré Basil Rajapakse, conseiller de haut rang du président, à des personnes déplacées du camp de Manik Farm.

L'ONU s'est félicitée de l'annonce que les dizaines de milliers de déplacés pourraient rentrer chez eux à partir du 1er décembre, précisant que cela correspondait à un engagement pris par le gouvernement envers le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Le responsable des affaires humanitaires à l'ONU, John Holmes, qui s'est rendu cette semaine au Sri Lanka pour évaluer la situation des personnes déplacées, avait exhorté jeudi Colombo à libérer les réfugiés et à améliorer leurs conditions de vie dans les camps.

En mai, le Sri Lanka avait proclamé sa victoire militaire contre le mouvement séparatiste des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) en s'emparant de leur dernière poche dans le nord-est de l'île, mettant fin à 37 années de conflit qui ont fait de 80 000 à 100 000 morts.

Selon le ministre des droits de l'homme, Mahinda Samarasinghe, 136 328 réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, demeurent encore dans les camps situés dans le nord de l'île, contre 280 000 personnes déplacées à la fin du conflit contre la rébellion séparatiste des Tigres tamouls, en mai dernier.

Quelque 41 000 personnes ont pu quitter les camps en octobre, soit le plus grand nombre de départs autorisés en une seule fois, selon les chiffres officiels.