La Nouvelle-Zélande a annoncé lundi de nouveaux cas suspects de grippe porcine dans un autre groupe de lycéens rentrant du Mexique alors que les pays asiatiques avec en mémoire les épidémies de SRAS et de grippe aviaire passaient systématiquement les voyageurs au détecteur thermique à la recherche d'éventuels cas de fièvre douteux.

Hong Kong a assigné une équipe de scidentifiques chargés de trouver un test rapide pour cette nouvelle souche virale A/H1N1 qui fait craindre une pandémie avec les cas de contamination humaine décelés au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Au Mexique, 17 États sont touchés dont ceux de Mexico, Veracruz, Oaxaca, Baja California.

Aux États-Unis, 20 cas de grippe porcine ont été recensés dans cinq États (8 cas à New York, 7 en Californie, 2 au Kansas, 2 au Texas, 1 dans l'Ohio), selon le dernier décompte des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le dernier cas a été enregistré dans l'Ohio.

Au Canada, quatre cas ont été confirmés dans la province de Nouvelle-Ecosse, dans l'est du pays.

Dès dimanche, pour tenter d'empêcher la propagation de la grippe porcine soupçonnée d'avoir provoqué 103 décès et contaminé 1614 personnes au Mexique, des mesures de précaution sanitaires ont été prises à l'échelle mondiale dont des mises en quarantaine, un contrôle strict des importations de porc ou encore le placement en observation de passagers fiévreux.

Outre le Mexique, les États-Unis et le Canada, premiers pays touchés par la nouvelle souche du virus A/H1N1, des cas suspects ont été signalés Espagne, en Israël, au Brésil, en Nouvelle-Zélande et en France.

Lundi matin, la ministre française de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé sur RTL que «tous les cas suspects (en France), y compris le dernier cas, cela demande à être confirmé, ne seraient pas liés à la grippe porcine». Dimanche, quatre «cas suspects» -trois dans le Nord et un en région parisienne- étaient recensés en France alors que la suspicion pesant sur deux autres cas avait été levée.

En Nouvelle-Zélande, le ministre de la Santé Tony Ryall a annoncé que deux lycéens et un parent se trouvant dans un groupe de 15 personnes qui rentraient d'un voyage au Mexique souffraient d'une légère grippe et subiassaient des examens complémentaires pour déterminer s'ils ont été infectés par le virus de la grippe porcine.

Dimanche, les autorités néo-zélandaises avaient annoncé que dix lycéens de retour du Mexique souffraient de la grippe et qu'il était ôôpossible» qu'il s'agisse du nouveau virus. Trois nouveaux cas probables avaient ensuite été identifiés dans un autre groupe d'élèves rentrant du Mexique.

Parallèlement, un homme rentré récemment du Mexique a été hospitalisé en Israël, sans que l'on sache encore s'il avait développé la maladie. Même vigilance en Espagne, où les autorités sanitaires ont fait état du placement en observation de trois personnes revenant du Mexique dans des hôpitaux au Pays basque, à Albacete et à Valence.

Après une réunion d'urgence samedi, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré l'épidémie mexicaine «urgence de santé publique internationale». La nouvelle souche du A/H1N1, inconnue jusque-là, peut se transmettre d'homme à homme et possède clairement un ôôpotentiel pandémique».

Au nom du principe de précaution, des pays comme la Russie, la Chine, Hong Kong et Taïwan se préparaient à isoler toute personne présentant les symptômes du virus mortel. L'aéroport international de Tokyo-Narita a de son côté installé un appareil permettant aux passagers en provenance du Mexique de mesurer leur température.

Si la Russie, la Serbie et la Chine ont interdit l'importation de toute viande de porc provenant du Mexique, mais aussi de Californie, du Texas et du Kansas, la Corée du Sud prévoyait de renforcer ses contrôles antiviraux sur les produits porcins mexicains et américains.

Le premier décès est survenu le 13 avril dans l'État d'Oaxaca (sud), mais le Mexique n'a envoyé les premiers prélèvements aux CDC que le 18 avril. C'est à peu près à ce moment-là que les autorités ont envoyé des équipes sanitaires dans les hôpitaux pour examiner les patients présentant de graves symptômes grippaux ou des pneumonies.