Le gouvernement polonais prépare une loi qui permettrait un traitement médicamenteux obligatoire pour les pédophiles, a annoncé mardi le service de presse du gouvernement.

Lors du conseil des ministres, «les ministres de la santé et de la justice ont indiqué que les travaux sur un projet de loi concernant la castration pharmaceutique obligatoire des pédophiles étaient en phase finale», selon le communiqué.

Le thème a été lancé la semaine dernière par le premier ministre Donald Tusk, après l'annonce de l'arrestation d'un homme de 45 ans, inculpé d'avoir séquestré et violé pendant six ans sa fille, âgée maintenant de 21 ans. Cette affaire a beaucoup ému l'opinion polonaise.

M. Tusk a publiquement proposé un traitement pharmaceutique obligatoire des condamnés pour pédophilie. «Je souhaite réunir toutes les dispositions qui fonctionnent en Europe, pour introduire en Pologne la législation la plus dure possible à l'égard des criminels qui violent les enfants», a-t-il déclaré.

La police polonaise a annoncé le 8 septembre avoir arrêté un homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, à la suite des dépositions de sa fille et de sa femme.

Selon les dépositions de la jeune femme, qui s'était présentée à la police locale de Siemiatycze (est) en compagnie de sa mère, son père la violait dès l'âge de 14 ans et l'empêchait souvent de quitter la maison.

Elle a accouché de deux enfants, en 2005 et en 2007, probablement les fruits des viols, laissés à l'hôpital pour adoption.

La jeune femme a affirmé à la police qu'elle avait été psychologiquement contrainte aux abandons par son père qui l'a accompagnée lors des accouchements.

L'homme, qui tentait de s'enfuir en Italie selon la police, a été placé en détention provisoire pour trois mois. Il a été inculpé de viol et séquestration de personne. Il risque 15 ans de prison.