«L'aube d'une nouvelle ère»: ce titre optimiste barrait la Une du quotidien d'État zimbabwéen The Herald mardi, au lendemain de la signature d'un accord de partage du pouvoir entre les anciens ennemis politiques.

«Maintenant que l'accord est signé, espérons que nous, Zimbabwéens, marcherons tous à l'unisson, avec à coeur les intérêts de notre pays», écrit le Herald dans un éditorial.

«Nous saluons les trois protagonistes, le président (Robert) Mugabe, le premier ministre désigné Morgan Tsvangirai et son vice-premier ministre désigné Arthur Mutambara (ex-opposition) pour leurs déclarations tournées vers l'avenir et nous espérons qu'ils passeront rapidement de la parole aux actes, car le vrai travail commence tout juste», ajoute le quotidien.

L'hebdomadaire privé Zimbabwe Independent souligne pour sa part que «tensions et malaises persistent de toute évidence entre les dirigeants» et estime que «cela devra disparaître rapidement s'ils veulent parvenir à des résultats au nom de l'équipe du Zimbabwe».

«L'accord s'est longtemps fait attendre et maintenant le peuple du Zimbabwe veut des résultats, les Zimbabwéens veulent retrouver une vie normale», continue l'hebdomadaire. «Il est temps de passer au travail pour la nation et de cesser de vouloir marquer des points politiques».

Les anciens rivaux devaient entamer mardi les discussions sur la répartition des portefeuilles au sein du gouvernement d'union, qui met fin à la crise politique aiguë née de la défaite du régime Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans, aux élections générales du 29 mars.

L'accord signé lundi fixe le cadre du partage du pouvoir, avec un système complexe de contrôle de l'exécutif réparti entre le président et le premier ministre.