Le premier ministre israélien Ehud Olmert, qui pourrait annoncer sa démission après l'élection de son successeur à la tête de Kadima son parti mercredi, estime qu'il peut parvenir à un accord avec les Palestiniens d'ici la fin 2008, selon son porte-parole.

«Le premier ministre croit que la porte d'un accord avec les Palestiniens n'est pas fermée et qu'il est possible d'atteindre cet objectif d'ici la fin de l'année», a affirmé mardi à l'AFP Mark Regev, quelques heures avant une nouvelle rencontre entre M. Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas à Jérusalem.

Le porte-parole s'est refusé à donner des détails sur le type d'accord que le premier ministre souhaiterait conclure.

Interrogé sur la marge de manoeuvre de M. Olmert, le porte-parole a souligné que le «premier ministre assumerait toutes les responsabilités dont il a la charge».

Après l'annonce de sa démission provoquée par son implication dans des affaires de corruption, M. Olmert resterait à la tête d'un gouvernement de transition dans l'attente que son successeur forme un nouveau cabinet ou, à défaut, jusqu'à la tenue d'élections anticipées au début de l'an prochain.

Selon la radio militaire, M. Olmert espère parvenir à un accord avec le président Abbas sur un document qui reprendrait par écrit les grandes lignes des points d'accord conclus depuis la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes en novembre 2007 à Annapolis (États-Unis).

Ce document n'entrerait pas dans les détails et laisserait de côté l'avenir de Jérusalem-est.

L'objectif du premier ministre est de résumer dans un document les discussions afin que les futures négociations que mènera son successeur puissent débuter sur cette base, a poursuivi la radio militaire.

La direction palestinienne a pour sa part répété lundi qu'elle n'accepterait pas un accord partiel.

À l'issue d'une réunion présidée par M. Abbas, le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a estimé dans un communiqué que les chances de parvenir à un accord avant la fin de l'année étaient «faibles».

Il a affirmé que les déclarations israéliennes faisant état de progrès dans les négociations étaient «infondées».

«Nous n'accepterons pas tout accord excluant un quelconque dossier, notamment Jérusalem ou les réfugiés», a ajouté le comité exécutif.

Le chef des négociateurs palestiniens Ahmad Qoreï s'est lui aussi montré pessimiste sur les chances d'un accord avant la fin de l'année comme cela avait été convenu à Annapolis.

«Je ne pense pas qu'on aura un accord d'ici la fin de l'année, bien que nous y travaillons», a dit M. Qoreï lors d'une réunion avec des cadres du Fatah, le parti de M. Abbas.