La police de Los Angeles examine une trentaine d'affaires de meurtre qui n'ont jamais été résolues pour vérifier s'il s'agit de l'oeuvre d'un tueur en série soupçonné d'avoir tué au moins onze personnes depuis 1985 dans la région.

Les affaires actuellement examinées comportent de nombreuses similitudes avec les meurtres imputés au tueur en série, comme les lieux où ont été déposés les corps, a expliqué vendredi l'inspecteur de police Dennis Kilcoyne. Selon ses estimations, au moins six des 30 affaires pourraient être liées au suspect recherché.

«Nous ignorons qui il est, mais son dossier prend de l'ampleur. Une fois que nous aurons terminé, je pense que cela dépassera tout ce que nous avons vu dans cette ville», a-t-il poursuivi. La police a offert une récompense de 500.000 dollars pour toute information.

Le meurtrier a apparemment agi au cours de deux périodes, la première entre 1985 et 1987 -il est alors accusé d'avoir tué sept femmes et un homme-, et la seconde depuis 2002. On lui impute trois nouveaux meurtres, dont le dernier en janvier 2007.

Les 30 affaires non résolues concernent toutes des femmes, dont les cadavres ont été abandonnés dans un même secteur du sud de Los Angeles. C'est également là qu'auraient été retrouvées des victimes du tueur en série, pour la part des prostituées dont il a abusé sexuellement, selon Dennis Kilcoyne. «C'est un malade», a répondu le chef adjoint de la police, Charlie Beck, interrogé sur ses intentions.

Les enquêteurs ont entre leurs mains un échantillon ADN du tueur présumé, mais ils n'ont pas retrouvé de correspondance dans leur fichier pénitentiaire d'empreintes génétiques. Ils souhaitent le comparer avec des bases de données élargies pour voir s'ils peuvent retrouver un membre de sa famille, mais le procureur général de Californie Jerry Brown ne leur a pas encore donné son feu vert.

Outre cet échantillon, les policiers disposent également d'une description physique, fournie par une victime qui a survécu à une de ses attaques en 1988.

Elle avait alors affirmé qu'il s'agissait d'un homme noir, âgé d'une trentaine d'années, et conduisant une Ford Pinto de couleur orange. Mais la police juge son

récit peu fiable car elle a été traumatisée par son agression.