Les pays pauvres vont avoir besoin d'environ six milliards de dollars d'aide alimentaire chaque année, dans la mesure où les prix de l'alimentation et de l'énergie devraient rester élevés, a estimé samedi le président de la Banque mondiale.

Robert Zoellick a précisé que la banque cherchait aussi à décrocher des milliards de dollars supplémentaires afin de financer des fonds d'investissement destinés à aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement global et à faciliter le transfert de technologies en provenance des pays industrialisés.

De l'avis du président de la Banque mondiale, dix milliards de dollars seraient nécessaires cette année pour faire face à la crise alimentaire, dont 3,5 milliards de dollars pour des «filets de sécurité à court terme» dans plus de 50 pays, comme l'octroi de déjeuners dans des établissements scolaires.

Il a ajouté que le Programme alimentaire mondial, qui fournit des vivres aux populations en proie à la faim, aurait besoin de six milliards de dollars par an sur une base permanente.

«Selon nos estimations, les prix (alimentaires) vont rester au-dessus des niveaux de 2004 jusqu'à 2012 au moins», a-t-il dit à des journalistes, ajoutant que les prix de l'énergie devraient eux aussi demeurer élevés.

M. Zoellick assistait à une conférence organisée par le gouvernement néerlandais sur la Banque mondiale.

Il a précisé qu'il avait reçu des engagements de six milliards de dollars pour les fonds relatifs au changement climatique lors du sommet du G-8 cette semaine au Japon.