Un attentat suicide devant une école de gendarmerie des Issers (est d'Alger) a fait mardi 43 morts et 38 blessés, a annoncé le ministère algérien de l'Intérieur en soulignant que ce bilan était «provisoire».

Selon des témoins joints par l'AFP, un kamikaze a dirigé sa voiture chargée d'explosifs contre la porte d'entrée principale de l'école, où attendaient des candidats à un concours d'entrée à cette école de formation de gendarmes.

Un important dispositif de sécurité a immédiatement été déployé dans la zone et les routes menant aux Issers ont été fermées à la circulation.

C'est l'attentat le plus meurtrier depuis plusieurs mois en Algérie, avec un bilan supérieur à celui des attentats simultanées perpétrées le 11 décembre à Alger contre des bâtiments officiels qui avaient fait 41 morts.

Cet attentat survient deux jours après une embuscade tendue par des groupes armées islamistes à un convoi des forces de l'ordre à Skikda (est), qui a fait douze morts dont onze - 8 policiers, 3 militaires - parmi ces dernières, selon des journaux algériens.

Quatre islamistes ont été tués dans l'accrochage, ajoutent les journaux selon lesquels l'attaque a fait une dizaine de blessés parmi les forces de l'ordre. Parmi les victimes figure un officier, le lieutenant-colonel Rahmouni Mohammed, 47 ans, selon les journaux.

Aucun des deux attentats n'avait été revendiqué mardi matin.

Jeudi, le commandant du secteur militaire de la région, le colonel Abdelkader Yamani, avait été tué dans une embuscade dans la même zone montagneuse surplombant la ville de Skikda, à 350 km à l'est d'Alger.