Une Finlandaise, qui avait disparu à l'âge de 9 ans a été retrouvée 11 ans plus tard, mais elle a refusé de révéler ce qui lui était arrivé et a oublié sa langue maternelle le finnois, a-t-on appris mardi de source policière.

Nadia Bouteldjan, 20 ans, avait disparu en mai 1997. La police avait alors soupçonné son père algérien de l'avoir enlevée et d'avoir fui avec elle à l'étranger. Ils avaient été ensuite recherchés dans le monde entier sans résultat.

«Retrouver quelqu'un après tant d'années est assez rare, mais (cette histoire) nous donne l'espoir que c'est possible», a indiqué à l'AFP Jukka Kaski, inspecteur de la police finlandaise.

En mai 1997, Nadia Bouteldjan et son père avaient été aperçus en Grande-Bretagne, mais la police avait ensuite perdu leur trace.

La police et le ministère finlandais des Affaires étrangères étaient en contact régulier avec la famille du père en Algérie et des associations de recherche d'enfants disparus.

La police avait suivi plusieurs pistes en Grande-Bretagne, en France, au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Algérie, en Tunisie et à Tahiti, mais sans succès.

Il y a deux ans, alors qu'elle avait 18 ans, la jeune femme avait contacté sa mère et avait commencé une correspondance de deux ans avec elle.

Elle a finalement accepté de rencontrer sa mère, accompagnée de la police, au Luxembourg en juillet dernier.

La jeune femme n'a pas souhaité raconter à la police ce qui lui était arrivé, ni où elle avait séjourné pendant ces 11 dernières années. Elle n'a pas non plus révélé où elle habitait actuellement.

«Elle n'a pas voulu nous raconter ce qui s'est passé», a indiqué M. Kaski, précisant qu'elle s'était montrée méfiante devant les autorités.

«Elle a été plutôt glaciale lors de la rencontre avec sa mère et la police», a-t-il ajouté.

Nadia Bouteldjan s'était exprimée en anglais car elle a oublié sa langue maternelle.