Le gouvernement polonais a donné son feu vert officiel à l'accord de défense prévoyant la construction d'un bouclier antimissile américain mardi, alors que la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice arrivait à Varsovie pour signer le document.

Le Premier ministre Donald Tusk a déclaré que son cabinet avait signé l'accord par lequel la Pologne accueillera dix intercepteurs de missiles sur son sol. Il s'est félicité de ce «succès pour la Pologne», cependant impopulaire dans l'opinion publique et dénoncé par Moscou comme une provocation. «Ce qui est crucial, c'est que tout le territoire de la Pologne sera défendu», a dit M. Tusk.

L'accord, qui est l'aboutissement d'un an et demi de négociations, doit encore être approuvé par le Parlement et la présidence, ce qui ne devrait être que des formalités. Mme Rice devait signer l'accord mercredi matin avec le chef de la diplomatie polonaise Radek Sikorski, en présence de Donald Tusk et du président Lech Kaczynski.

Les États-Unis ont déjà conclu un accord avec le gouvernement tchèque pour l'installation de l'autre partie du bouclier de défense antimissile, un système radar, mais il doit encore obtenir l'aval du Parlement de Prague.