Plus de 800 personnes ont été tuées en Inde depuis le mois de juin et deux millions ont été sinistrées par des inondations provoquées comme chaque année par les pluies de la mousson, ont déclaré les autorités dimanche.

Au moins 26 personnes sont mortes durant la nuit de samedi à dimanche dans l'État septentrional de l'Uttar Pradesh, portant à 686 le nombre de victimes dans cet État le plus peuplé du pays (180 millions d'habitants), depuis le début de la mousson, a précisé le responsable local chargé des secours, G.K. Tandon.

«Plusieurs régions ont reçu des pluies continues durant près d'un mois un demi», a déclaré M. Tandon alors que les équipes de secours locales, aidées par du personnel de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), tentent d'apporter une aide d'urgence aux populations sinistrées.

La plupart des victimes ont péri écrasées par leurs habitations qui se sont effondrées. D'autres ont été électrocutées par des câbles tombés à terre.

Près de 1,29 million de personnes et plus de 3000 villages sont sinistrés dans cette province, a également indiqué M. Tandon, selon qui les dommages causés par la mousson sont «sans précédent».

Dans l'État voisin déshérité du Bihar, 24 personnes sont mortes dans des accidents liés à la mousson depuis samedi et «près de 750 000 personnes sont touchées par les inondations», a annoncé un porte-parole.

L'armée indienne a dépêché des hélicoptères dans la région, menacée par les crues de sept rivières selon les experts, alors que davantage de précipitations sont attendues.

Chaque année, entre juin et septembre, dans le nord et l'est du sous-continent, les pluies de la mousson font déborder les cours d'eau, tuant des centaines de personnes, balayant des villages, submergeant les rizières et décimant les élevages.

En 2007, l'Inde avait déjà été meurtrie par ces intempéries saisonnières, avec plus de 2200 morts et des dizaines de millions de personnes sinistrées. Au Bangladesh voisin, plus d'un millier de personnes avaient trouvé la mort et 2,5 millions avaient été sinistrées.