Le dalaï lama a réaffirmé mardi en France son plein «soutien» aux jeux Olympiques de Pékin en marge d'une cérémonie religieuse dans une pagode de la congrégation vietnamienne à Evry, près de Paris, la plus grande d'Europe.

«Je soutiens pleinement les jeux Olympiques en Chine», a déclaré le chef spirituel tibétain, arrivé lundi en France pour une visite de douze jours, un séjour qu'il a dit être essentiellement «spirituel».

Le «peuple de Chine mérite d'accueillir les jeux», a ajouté le dalaï lama qui s'exprimait devant des journalistes.

A un journaliste qui l'interrogeait sur le fait qu'il ne rencontrerait pas le président Nicolas Sarkozy pendant son séjour, il a juste répondu: «Ce n'est pas grave».

Avant l'ouverture des JO, le dalaï lama avait envoyé depuis son exil dans le nord de l'Inde ses «bons voeux» à la Chine pour ses jeux Olympiques, estimant que cet événement sportif devait promouvoir la paix.

Même au plus fort des troubles au Tibet, en mars dernier, le dignitaire religieux avait toujours jugé que la Chine «vieille nation et superpuissance méritait ses JO».

Mais les jeux de Pékin «doivent promouvoir l'esprit olympique d'amitié, d'ouverture et de paix», avait plaidé le lauréat 1989 du prix Nobel de la paix qui vit en exil à Dharamsala depuis un soulèvement anti-chinois au Tibet en 1959.

A Evry, devant 1300 à 1500 personnes rassemblées devant l'autel et dans une salle de la pagode où était disposé un écran géant, le dalaï lama a dispensé deux heures durant des enseignements religieux, et béni la statue du Bouddha parée d'or, de quatre mètres de haut.

Les conditions de la visite du dalaï lama ont suscité une polémique en France, l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme accusant le président Sarkozy d'avoir cédé aux pressions de la Chine en ne recevant pas le dignitaire tibétain.

M. Sarkozy a expliqué que le moment n'était pas «opportun» pour une telle rencontre, une raison aussi invoquée par l'entourage du dalaï lama.

Le chef spirituel tibétain doit être reçu mercredi par des parlementaires au Sénat, la seule rencontre à caractère politique de son programme, et donner une conférence de presse dans un palace parisien.