L'avenir du site controversé d'injection supervisée à Vancouver se décidera ultimement en Cour suprême du Canada, prédit l'avocate représentant un groupe qui se bat pour que l'établissement reste ouvert.

Ottawa en appelle d'une décision de la Cour suprême de Colombie-Britannique qui invalidait des portions des lois fédérales sur les drogues, permettant ainsi à «Insite» de poursuivre ses activités à titre de service de santé protégé par la constitution.

Mais l'avocate Monique Pongracic-Seier ne pense pas que la cause se règle en Cour d'appel de Colombie-Britannique. Selon elle, c'est un enjeu constitutionnel «extrêmement important», que la Cour suprême trouverait probablement d'intérêt national.

Insite a ouvert ses portes dans un quartier défavorisé de Vancouver à titre de projet pilote en 2003, en vertu d'une exemption spéciale de la loi fédérale sur les drogues, mais Ottawa refuse de dire s'il prolongerait l'exemption après son expiration, à la fin du mois de juillet.

Dans un jugement rendu le 27 mai, le juge Ian Pitfield, de la Cour suprême de Colombie-Britannique, affirmait que les lois qui empêchent des toxicomanes d'avoir accès à un tel service portent atteinte au droit à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes.

Dans les jours qui ont suivi cette décision, le ministre fédéral de la Santé, Tony Clement, a annoncé son intention d'interjeter appel, et clairement indiqué qu'Ottawa voulait faire fermer l'établissement.