Fabrice Delloye, l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, a déclaré mercredi soir que l'opération de libération des otages a été menée par les services de renseignement colombiens «en liaison avec les autorités françaises, avec le président Sarkozy».

«C'est une opération d'intelligence (des services de renseignement, NDLR) qui s'est faite sans effusion de sang, sans violence, et c'était ça, pour nous, la priorité des priorités», a déclaré M. Delloye sur France Info.

«Nous étions au courant de cette opération», a-t-il ajouté. «Nous étions au courant également de tout ce qui se passait et de ce qui était fait, et tout ça était fait bien sûr en liaison avec les autorités françaises, avec le président Sarkozy.»

«S'il n'y avait pas eu cette mobilisation exceptionnelle, s'il n'y avait pas eu ce qu'a fait le président (Nicolas) Sarkozy en parlant d'Ingrid dans son discours d'investiture, s'il n'y avait pas eu tout ça, jamais nous n'aurions pu obtenir ce résultat», a souligné M. Delloye, un ancien diplomate.

L'ex-mari de la Franco-Colombienne a souligné la différence entre l'"opération d'intelligence» qui a été menée et une éventuelle «opération militaire» qui aurait mis «en danger immédiatement la vie des otages».

«Je sais que c'est une opération de l'intelligence colombienne, qui a été faite en liaison avec l'armée colombienne, sous le contrôle du président (Alvaro) Uribe et du ministre (e la Défense Juan Manuel) Santos», a-t-il précisé.

Et de se réjouir: «Ingrid est libre, Ingrid est de nouveau maître de son destin».